Le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK) est une maladie hormonale courante encore mal comprise. Bien plus qu'un simple dérèglement hormonal, le SOPK a des conséquences sur la santé physique, la fertilité et le bien-être mental. 💙
Il est essentiel de connaître ses origines et facteurs aggravants pour mieux vivre avec ce syndrome au quotidien. Aujourd’hui, focus sur les causes et facteurs de risque du SOPK.
🧐 Ce qu’il faut savoir sur le SOPK
Le SOPK en bref
Le SOPK ou Syndrome des Ovaires Polykystiques est un trouble hormonal courant qui touche en moyenne 8 à 20% des femmes entre 15 et 39 ans. Il est à l’origine de plusieurs troubles de la santé féminine :
- un trouble de l’ovulation qui entraîne une anomalie du cycle menstruel et des cycles plus longs, provoquant alors des menstruations irrégulières ou absentes, parfois particulièrement douloureuses ;
- une surproduction d’androgènes par les ovaires avec des conséquences physiques (hyperpilosité, peau grasse, acné, chute de cheveux, prise de poids) et psychiques (fatigue, anxiété) ;
- des difficultés à concevoir un bébé spontanément, sans intervention médicale.
Le SOPK est une maladie incurable mais il est possible de mettre en place un suivi pluridisciplinaire adapté, pour en apaiser les symptômes et répondre à votre désir de maternité. 🧡 Entourez-vous de professionnels de santé de confiance qui comprennent les spécificités de la santé des femmes.
Pour bien comprendre le SOPK, un rappel du cycle menstruel
Pour bien comprendre les causes et les facteurs de risque du SOPK, on vous propose de commencer par un petit rappel sur le fonctionnement du cycle menstruel.
Il dure en moyenne 28 jours (mais c’est une moyenne, un cycle normal dure entre 21 et 35 jours) et commence le premier jour des règles.
- La phase 1 : les règles
- La phase 2 ou phase folliculaire est d’une durée variable: l’hypophyse (groupe de cellules situées dans le cerveau) fabrique une hormone folliculostimulante (FSH) et une hormone lutéinisante (LH). La FSH stimule l’ovulation et favorise la sécrétion d'œstrogènes qui contribuent à l’épaississement de la muqueuse utérine.
- La phase 3 ou l’ovulation dure 24h à 48h. Le taux de LH augmente soudainement pour faciliter la libération de l’ovule mature. 📈 Celui-ci se déplace ensuite dans les trompes de Fallope pour rejoindre l’utérus.
- La phase 4 ou phase lutéale dure 12 à 14 jours, c’est la période qui se situe entre l’ovulation et l’apparition des règles. Dans ce temps, le follicule est transformé en corps jaune et produit de la progestérone qui contribue à renforcer la muqueuse utérine. En clair, le corps se prépare à accueillir un éventuel embryon. 🐣
- À l’issue de cette phase, vous entrez en période de menstruations si l’ovule n’a pas été fécondé.
Notez que chaque femme est différente et que la régularité des cycles est influencée par une multitude de facteurs biologiques et environnementaux.
SOPK : quelles conséquences sur le cycle ?
Concrètement, quelle est l’influence du SOPK sur votre cycle ? Si vous souffrez de SOPK, le taux de LH et de FSH varie très peu au cours du cycle.
Les follicules immatures s’accumulent dans vos ovaires. Comme aucun follicule n’arrive à devenir mature, la phase pré-ovulatoire est plus longue. Dans la plupart des cas, l’ovulation a lieu mais de façon plus tardive.
Cela engendre une production excessive d’androgènes ovariens (en particulier de testostérone) qui est à l’origine des principaux symptômes du SOPK : une hyperpilosité, de l’acné, des menstruations irrégulières et des difficultés à concevoir. 🫶
💡 On parle bien de Syndrome des Ovaires Polykystiques mais en réalité, on sait depuis 1935 qu’il ne s’agit pas vraiment de kystes mais d’une multitude de petits follicules inachevés. Ils sont d’ailleurs visibles à l’échographie.
📚 Connaît-on les causes du SOPK ?
Origines du SOPK : théories et pistes de réflexion
Malheureusement, la cause exacte du SOPK est encore méconnue. Plusieurs pistes sont cependant explorées : la piste génétique, l’épigénétique et les facteurs environnementaux.
🔎 En France, plusieurs équipes de chercheurs sont activement engagées dans la recherche. Une équipe clé est dirigée par Sophie Catteau-Jonard et Geoffroy Robin au CHU de Lille.
Actuellement, 2 théories continuent d’être explorées :
- La théorie de la sécrétion altérée des gonadotrophines
Cette théorie met l’accent sur un dérèglement de la régulation des hormones par le cerveau (via l’hormone GnRH), ce qui affecte surtout les niveaux de LH et donc, la production d’androgènes par les ovaires.
- La théorie de l’hyperandrogénie ovarienne
Cette seconde théorie se concentre plutôt sur un problème direct au niveau des ovaires. L’excès initial de petits follicules serait dû au blocage de la maturation par l’ovaire. On observe donc une accumulation de petits follicules.
Même s’il est encore difficile d’expliquer l’origine du SOPK, les chercheurs s’accordent à dire que la maladie se développe au croisement de plusieurs facteurs, à la fois génétiques et environnementaux. Votre hygiène de vie a donc une influence sur votre bien-être. 😉
SOPK : Où en est la recherche sur les facteurs de risque ?
Voici quelques éléments génétiques et biologiques, encore à l’étude, qui permettraient de mieux comprendre le SOPK :
- La prédisposition génétique : une vingtaine de gènes seraient prédisposants au SOPK. Cependant, le facteur génétique explique moins de 10% des cas… la piste est encore en exploration ! 🧐
- L’épigénétique : des modifications épigénétiques (changement réversible dans l’expression des gènes sans modification de l’ADN) pourraient être transmises de la mère à sa fille. Cela exposerait les futures générations au SOPK. Une nouvelle fois, l’argument épigénétique n'explique qu’une petite portion de cas de SOPK.
- L’hyperandrogénie prénatale : une exposition à des niveaux élevés d'hormones anti-mullériennes (AMH) pendant la grossesse pourrait favoriser le développement du SOPK chez votre descendance féminine.
- Des perturbations hormonales cérébrales : le dysfonctionnement du contrôle hormonal par l’hypothalamus et l’hypophyse peut bouleverser la production de LH et l’ensemble de votre cycle menstruel. 🧠 C’est un autre élément de réponse pour comprendre le SOPK.
💡 Ce sont des pistes encore en cours d’exploration. Aucune de ces hypothèses ne peut être utilisée à des fins cliniques.
Quels facteurs environnementaux vous exposeraient au SOPK ?
Au-delà des arguments génétiques et biologiques, votre hygiène de vie et votre environnement influenceraient aussi l’évolution des complications liées au SOPK, et autres pathologies.
Une forte exposition aux perturbateurs endocriniens entraîne un déséquilibre du système hormonal et constitue un facteur de risque. 🤯 Les perturbateurs endocriniens sont présents un peu partout : dans notre alimentation, dans les cosmétiques et même dans l’air que l’on respire. On explore également la piste de l’exposition anténatale aux perturbateurs endocriniens.
D’autres éléments liés à l’hygiène de vie peuvent aggraver les symptômes du SOPK :
- Comme mentionné précédemment, le surpoids et l’obésité peuvent aggraver la résistance à l’insuline et augmenter la production d’androgènes.
- Une alimentation riche en glucides raffinés (sucres rapides) et en graisses saturées peut également augmenter votre résistance à l’insuline.
- La sédentarité est également un facteur aggravant du SOPK, pensez donc à pratiquer une activité physique régulière.🤸 Inutile de courir un marathon chaque semaine, choisissez une activité qui vous ressemble et que vous prenez plaisir à pratiquer.
- Le stress chronique peut aggraver les déséquilibres hormonaux et avoir un impact sur la régularité de vos cycles. Prenez du temps pour vous et soyez à l’écoute de votre corps. 🌸
Être accompagnée pendant son SOPK
Pour établir un diagnostic fiable, il est essentiel de se référer à un médecin de confiance. La première étape sera d’évaluer vos symptômes cliniques et d’exclure les autres pathologies potentielles avant de réaliser une échographie de vos ovaires.
Si vous avez des questions, des doutes ou des préoccupations, n’hésitez pas à consulter, il n’y a pas de question bête ! 😉
Les professionnels de santé Sorella sont spécialisés dans l’accompagnement des femmes. Nous mettons en place des parcours de soins sur-mesure qui répondent à vos besoins spécifiques.
- Votre gynécologue réalise un suivi gynécologique et vous accompagne dans votre désir de maternité. Si besoin, il ou elle vous guidera à travers toutes les étapes d’un parcours de procréation médicalement assisté.
- Votre nutritionniste vous aide à mettre en place une alimentation adaptée, notamment si vous souffrez de diabète ou d’obésité liés au SOPK.
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- Votre psychologue accueille votre parole avec bienveillance et vous aide à reprendre confiance en vous. L’estime de soi est souvent fragilisée par tous les symptômes physiques du SOPK. Il est essentiel de prendre soin de votre santé mentale.
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Vous avez désormais quelques éléments de réponse pour mieux comprendre le SOPK. N’oubliez pas que chaque femme est spécifique, il existe autant de SOPK que de femmes porteuses du syndrome. 🫶 Consultez un professionnel de santé pour mettre en place une prise en charge adaptée.